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Vacances à Sénéchas

Cher Journal (pas très) intime,

L’idée était belle : une balade familiale au grand air, direction une rivière fraîche et apaisante.

Je me voyais déjà marcher d’un pas léger, le soleil caressant mes joues, les oiseaux chantant à tue-tête, mes filles gambadant comme dans une pub pour yaourt nature.

Sauf que… la vraie vie n’a pas lu le scénario.

Le chemin ? Étroit. À gauche, des rochers imposants. À droite, un vide abyssal (bon, peut-être pas abyssal, mais presque). Et moi, au milieu, en jean et baskets de ville – autant dire la panoplie. Le sol ? Un traquenard permanent : pierres perfides, racines sournoises et cailloux vicieux. À chaque pas, j’étais à deux doigts de signer pour une entorse.

Arrivée aux rochers menant à la rivière, j’ai rampé, grimpé, râlé. Puis j’ai vu l’eau. Calme. Fraîche. Et là, j’ai pleuré. De fatigue.

Et puis… deux heures d’hibernation plus tard, il a fallu remonter. Chez Journal, je pensais que l’aller avait été le pire. Mais non. Figure-toi qu’on peut grimper… en pente de pente.

J’ai tenu vaillamment sept minutes. Puis mes jambes ont déclaré forfait. J’ai rampé (oui, encore), collée de sueur, le cœur battant pour sortir. J’ai supplié pour un hélico, mais mes filles m’ont dépassé en souriant et mon mari m’a juste tendu une bouteille d’eau. Mais moi, ce que je voulais, c’était une grue – ou un tapi roulant magique.

Et puis, miracle. Au détour d’un dernier effort, la voiture est apparue. Je te jure que j’ai failli embrasser les pneus.

Morale de l’histoire ? J’ai perdu au moins 500 calories, gagné une collection de bleus… et un souvenir qu’on racontera encore dans dix ans.

Angélique